Le nombre de billets en circulation au sein de l’Europe continue d’augmenter
Plus de billets en circulation chaque année, mais moins de transactions en liquide. La Banque centrale européenne explique ce phénomène.
Depuis quelques années, les billets sont de moins en moins utilisés lors des transactions. Cependant, la demande d’argent liquide ne cesse d’augmenter en Europe. En 2020, près de 141 milliards d’euros de nouveaux billets ont été mis en circulation. Cela représente ainsi une hausse de la création de monnaie physique de 11% en un an, soit le double d’une année normale.
De plus en plus d’argent en circulation
La Banque centrale européenne (BCE) vient de publier lundi 22 mars une étude présentant les différentes raisons entrainant le phénomène connu sous le nom de « paradoxe des billets ». En effet, depuis quelques années, les paiements avec de l’argent en liquide ont diminué pendant que les demandes de billets ont augmenté. En trois ans, la proportion des paiements en liquide aurait baissé de 6 points. Depuis les dix dernières années, la masse monétaire a cependant augmenté en moyenne de 5% par an et de 11% en 2020. La valeur des billets en circulation s’élevait ainsi à 1435 milliards d’euros.
Les explications de la Banque centrale européenne
La question qui se pose suite à ces constatations est la suivante : où sont passés les billets ? Pour commencer, la BCE estime qu’entre 15 et 25 % des billets sont uniquement utilisés pour effectuer des transactions. Elle précise ensuite que l’euro est considéré comme une « monnaie sûre » à l’extérieur de l’Europe. Ainsi, entre 30% et 50% des billets seraient hors de l’UE. La Banque centre européenne explique ensuite que la seconde partie des billets est gardée par les ménages, entreprises et commerçants européens. Elle souligne que « Les réserves de liquidités par adulte (des citoyens de la zone euro, ainsi que des banques et des entreprises) se situent entre 1 270 € et 2 310 € ». Pour finir, les banques conserveraient les billets suite à la décision de la BCE visant à appliquer « des taux négatifs sur les dépôts excédentaires de liquidité ». Le Figaro souligne ainsi « il devient en effet moins cher dans l’absolu de détenir des réserves de cash que de les déposer à la BCE ».