Le Train : une compagnie ferroviaire pour concurrence la SNCF entre Bordeaux, Nantes et Rennes
La SNCF verra prochainement un concurrent arriver sur les rails de l’hexagone : Le Train.
Suite à l’ouverture de ligne de train à la concurrence, un nouvel acteur privé s’apprête à se lancer sur les rames : Le Train. Créée par Tony Bonifaci, PDG d’une PME charentaise de travaux publics, la compagnie ferroviaire souhaite lancer ses propres TGV entre les vieilles villes de l’Ouest dont Arcachon, Bordeaux, Angoulême, Nantes ou Rennes. La société prévoit de transporter trois millions de voyageurs par an d’ici au mois de décembre 2022.
De nouveaux TGV pour concurrencer la SNCF
En 2019, Tony Bonifaci a fondé Le Train et a mis en charge du projet Alain Gétraud, ancien cadre de la SNCF en Nouvelle-Aquitaine, afin de développer une offre alternative à la SNCF. « Il y a de la place pour un opérateur comme nous, car nous n’avons pas le même positionnement que la SNCF qui propose majoritairement des TGV Paris-province. Nos études de marché confirment l’intérêt des voyageurs pour les trajets régionaux et interrégionaux à grande vitesse, c’est ce que nous allons offrir », a-t-il expliqué.
Pour réussir à perdurer dans le temps, la nouvelle compagnie ferroviaire souhaite tout miser sur la fréquence grâce à une cinquantaine de trains par jour. La liaison phare de Le Train sera Bordeaux-Angoulême. Globalement, Alain Gétraud souhaite prendre 20 % des parts de marchés à la route grâce à un ciblage sur les trajets « pendulaires » des travailleurs, mais aussi de la clientèle de loisir.
En plus de cela, l’entreprise souhaite tirer son épingle du jeu grâce à des trajets directs. De ce fait, il sera possible de relier Bordeaux à Nantes en 2 h 52 contre 3 h 52 aujourd’hui ou à Rennes en 3 h 27, contre 4 h 13. Le Train souhaite aussi jouer la carte des prix avec des tarifs stables. Ainsi, un billet de train Nantes-Bordeaux aurait un prix variant entre 45 et 50 euros toute l’année.
Avant de concrétiser ce projet, Le Train doit encore acquérir des TGV à mettre sur les rails, mais aussi lever 100 millions d’euros. La compagnie ferroviaire déclare ainsi être en pourparlers avec la SNCF pour acheter des TGV Réseau d’occasion et aussi en discussion avec Eurostar et Thalys. Concernant les fonds, l’entreprise avoue être en ce moment en contact avec des fonds d’investissement et des banques régionales dans l’objectif de lever 100 millions d’euros d’ici à la fin de l’automne 2021.