Les frais cachés de l’utilisation de votre carte bancaire dans les bureaux de tabac
Découvrez pourquoi l'utilisation de votre carte bancaire dans un bureau de tabac pourrait bien vider votre portefeuille plus vite que vous ne le pensez!
Tl;dr
- Buralistes maintiennent paiements par carte à un seuil minimum.
- La pratique vise à encourager l’usage des espèces.
- Coût du paiement par carte pèse sur les buralistes.
- Cette pratique est discutable compte tenu de l’évolution des frais bancaires.
Le dilemme des buralistes : la carte ou l’espèce
Il était une fois, où un panneau « CB minimum 15 euros » était une vue courante dans les petits commerces. Mais aujourd’hui, cette pratique a presque disparu, sauf dans le cas des buralistes. Ainsi, le choix d’acheter une baguette ou un sandwich avec une carte bancaire est devenu plus simple, mais se procurer un magazine ou un paquet de cigarettes peut poser problème.
La résistance des buralistes
Malgré l’acceptation généralisée des paiements par carte dès un euro par la majorité des petits commerçants, les buralistes persistent à maintenir un seuil minimum, atteignant parfois 30 euros dans certaines grandes villes, comme Paris. Cette pratique, bien qu’elle soit légale si clairement affichée, vise à encourager les clients à opter pour les espèces ou à consommer davantage.
La raison derrière le seuil minimum
Pour les buralistes, le montant minimum est souvent indexé sur le prix du paquet de cigarettes, obligeant ainsi le client à acheter deux paquets au lieu d’un, ou à compléter son panier par un autre article. Cependant, cette pratique est davantage liée à la nature des produits vendus par les buralistes. En effet, ils ne sont pas maîtres de leurs prix de vente, fixés par l’État, ce qui les empêche d’amortir le coût du paiement par carte en jouant sur la marge.
Le coût de l’acceptation de la carte
Il est important de souligner que l’acceptation de la carte a un coût. Outre le loyer du terminal de paiement électronique, les banques facturent des frais à chaque paiement. Ces frais comprennent leur propre rémunération, ainsi que les commissions d’interchange et les frais d’accès aux réseaux. Un buraliste explique: « Je paie tout de même 500 à 600 euros par mois de commission à ma banque auxquels s’ajoutent 40 euros de location du terminal de paiement« .
L’avis de la rédaction
Cette habitude de maintenir un seuil minimum pour les paiements par carte chez les buralistes, bien que compréhensible, semble de moins en moins justifiable compte tenu de l’évolution des frais bancaires. Il serait peut-être temps pour ces commerçants de réviser leurs pratiques, pour mieux s’adapter à l’ère du paiement numérique.