Manuel Valls souhaite « conserver l’alliance » entre Renault et Nissan
Manuel Valls a déclaré dimanche vouloir « conserver l’alliance » entre Renault et Nissan, mais « pas une fusion », à l’issue d’une semaine de montée des tensions sur le rôle de l’Etat actionnaire.
« L’Etat est aujourd’hui à presque 20% (NDLR: il détient 19,7% du capital de Renault), demain il peut baisser sa part. Ce que nous voulons c’est conserver l’alliance, nous ne voulons pas d’une fusion. L’Etat joue pleinement son rôle d’actionnaire (…) et en même temps nous faisons confiance aux managers de Nissan et de Renault » a indiqué le Premier ministre au « Grand rendez-vous » Europe 1-iTélé-Le Monde.
« Que cette alliance entre Renault et Nissan perdure, soit toujours aussi conquérante telle qu’elle est », a appelé de ses voeux Manuel Valls.
A propos de la montée de la part de l’Etat au capital de Renault de 15% à 19,7% au printemps dernier, « c’est important au moment où l’industrie automobile connaît un doute, une crise de confiance, due au mensonge de Volkswagen », a assuré le Premier ministre.
La montée en puissance de l’Etat au capital du constructeur automobile a provoqué l' »inquiétude » de Nissan, partenaire de Renault depuis 1999. Renault détient 43,4% du japonais Nissan, et une filiale de ce dernier contrôle 15% du groupe français.
Nissan ne possède cependant pas de droit de vote à l’assemblée générale de Renault. Des rumeurs ont enflé ces dernières semaines sur une modification de l’alliance afin de remédier à cette situation et de contrer l’influence de l’Etat français.