Meta et données personnelles : nouvelle amende infligée par l’UE
L'Europe a infligé une amende 5,5 millions d'euros au groupe de Mark Zuckerberg pour infraction au RGPD.
La maison-mère de Facebook s’est vue infliger une amende de 5,5 millions d’euros par le régulateur irlandais (DPC) pour infraction au règlement européen sur les données (RGPD), en lien avec la messagerie instantanée WhatsApp.
La Commission irlandaise agissant pour le compte de l’UE a estimé que Meta n’a pas respecté ses « obligations en matière de transparence ». En outre, la géant se fondait sur une base juridique erronée « pour son traitement des données personnelles à des fins d’amélioration du service et de sécurité ».
Deuxième amende en l’espace de deux semaines
Au début du mois de janvier, l’UE avait déjà infligé une amende, beaucoup plus importante, de 390 millions d’euros à Meta.
Elle ciblait les réseaux sociaux Facebook et Instagram. L’Europe blâmait alors les filiales de Meta sur des manquements liés au traitement des données personnelles à des fins de publicité ciblée, et qui menaçaient de peser sur les revenus publicitaires du groupe de Mark Zuckerberg. L’UE donne 6 mois à Meta pour se mettre en conformité.
La publicité ciblée pas en cause
Mais l’origine de cette amende ne concerne pas cette fois la publicité ciblée. L’UE avance que « la DPC avait déjà infligé une amende très substantielle de 225 millions d’euros à WhatsApp » pour des faits portant alors « sur la même période ».
Tout était parti d’une association de protection de la vie privée, Noyb, en 2018. Elle reprochait au géant du numérique d’interpréter le consentement « comme un simple contrat de droit civil’, lequel ne permet pas de refuser ce genre de publicités ciblées.
Meta va faire appel
Sans plus attendre, Meta a indiqué jeudi son souhait de faire appel de cette nouvelle décision. Le groupe estime dans une déclaration transmise à l’AFP que « le fonctionnement (de WhatsApp) est à la fois techniquement et juridiquement conforme » à la réglementation européenne.
Seulement, l’association Noyb juge que cette amende n’est pas suffisante, car « si WhatsApp ne fournit pas de publicités personnalisées, il fournit des métadonnées à Facebook et Instagram ». Certes, lesmétadonnée ne dévoilent en aucune façon le contenu des messages privés. Mais elle « révèlent de nombreuses informations » sur les interlocuteurs de l’usager et ses habitudes.
Des données susceptibles d’être par la suite « utilisées pour personnaliser la publicité » sur les autres plateformes du groupe, juge Noyb.