Orange devra se plier aux demandes de l’État pour le rachat éventuel de Bouygues Telecom
Le rachat éventuel de Bouygues Telecom continue de créer des remous. Orange n’aura donc pas la tâche facile, car après l’Arcep, c’est l’État qui souhaite se mêler à cette fusion. Il a partagé quelques conditions décrites comme drastiques.
Quelle place peut-il faire à l’opérateur français ? S’il ne s’est pas opposé à ce rapprochement, l’Etat ne souhaite pas se laisser diluer. Selon nos informations, Bpifrance et l’Agence des participations de l’Etat, qui possèdent respectivement 9,60 % et 13,45 % du capital de l’opérateur historique, ne veulent pas descendre sous 21 % de participation, pour ainsi conserver trois sièges au conseil d’administration. Jusque-là, le plancher était établi à 20 %.
L’État détient 23% d’Orange et il ne veut pas descendre en dessous de 21%
Les consommateurs ont partagé quelques craintes à l’idée de retrouver un marché rythmé par trois opérateurs, car dans le passé, cela avait conduit une forte augmentation des tarifs. L’Arcep a donc révélé qu’un suivi très minutieux serait réalisé, car Orange et Bouygues Telecom ne pourront sans doute pas faire ce qu’ils souhaitent. Ce projet de fusion continue de passionner les foules et c’est l’État qui ajoute son petit grain de sel. Cet investissement est tout à fait compréhensible, car il ne faut pas oublier que 23% de l’opérateur historique appartiennent à l’État, il a son mot à dire dans le cas d’un tel rachat.
L’entrée au capital d’Orange pourrait se réaliser sous conditions
Il semble avoir un premier désaccord à propos d’une entente entre Orange et Bouygues Telecom. Ce dernier souhaite que le rachat s’articule essentiellement autour des échanges de titres. Pour ceux qui n’ont pas des connaissances très poussées en matière d’économie doivent savoir que cette méthode permettrait à l’opérateur de Martin Bouygues d’entrer dans le capital d’Orange. Toutefois, cette condition ne semble pas combler les attentes de l’État qui a la ferme intention de rester un actionnaire de référence. Selon les informations du Monde, il voudrait garder trois sièges au conseil d’administration sans pour autant descendre en dessous des 21% de participation.
Martin Bouygues devrait s’engager pour une durée de 3 ans
Une autre condition drastique émise par l’État devrait freiner l’acquisition de Bouygues Telecom par Orange. Le gouvernement voudrait que Martin Bouygues signe une clause qui l’empêcherait d’arriver au capital de l’opérateur historique, ce qui lui permettrait d’avoir au maximum 9%. Dans ce cas de figure, nous parlons d’un document baptisé Standstill et il aurait une validité de 3 ans au minimum. Les conditions aux premiers abords ne semblent pas rejoindre celles de Bouygues Telecom. De ce fait, le rachat n’est pas encore signé et les pourparlers pourraient encore prendre du temps avant qu’une réelle entente soit prise.