Pollution au diesel : les normes ne sont pas respectées en France
Les voitures françaises sont de mauvaises élèves en matière de pollution au diesel. Les dernières analyses sont alarmantes, car la Commission Royal a pu enquêter sur 52 véhicules et aucune ne se situe en dessous des seuils.
Des statistiques 5 fois supérieures au plafond identifié
Ségolène Royal a lancé une expertise pour tenter de clarifier la situation sur la pollution engendrée par le diesel. Malheureusement, les attentes ne sont pas comblées puisque les statistiques sont inquiétantes. L’UTAC a été invité à tester 52 véhicules dans le but de savoir si les normes étaient respectées. Plusieurs marques ont été sélectionnées comme Fiat, Toyota, Citroën ou encore Peugeot. Les résultats obtenus ont montré que le seuil pour les émissions de dioxyde d’azote était 5 fois plus important pour 21 voitures.
8 voitures Euro 6 polluent en NOx
Alors que de telles suspicions sur une pollution sont néfastes pour le secteur, le diesel Euro 6 avait vu le jour. Il était décrit comme un peu plus propre que ses collègues, mais les promesses ne sont pas vraiment tenues. En effet, 12 véhicules se sont dévoilés comme très généreux pour le NOx alors que 8 voitures portent tout de même la norme Euro 6. Il y a de grandes chances pour que Ségolène Royal prenne prochainement une décision sur le devenir du diesel en France.
Aucun des véhicules ne respecte l’ensemble des différents tests établis par le protocole d’essai mis en place par l’UTAC, l’organisme chargé en France de tester les homologations des véhicules. Que ce soit au niveau des rejets de dioxide d’azote (Nox) que de C02, également testé par la commission.
“Nous n’avons pas appris grand chose de plus que lors des premiers tests (publiés le 14 janvier, ndlr) et les résultats confirment qu’il y a des difficultés avec certains constructeurs, notamment Renault et Opel”, a déclaré à l’AFP une représentante du ministère.
La commission Royal se réunit cet après-midi afin d’examiner ces résultats. Une source du dossier ajoute que «l’idée est d’établir des recommandations et un plan d’action».
La première série de contrôles révélée le 14 janvier avait montré que, en dehors des deux modèles Volkswagen déjà incriminés, des investigations complémentaires étaient nécessaires pour des modèles de Ford, Opel, Mercedes Benz, Renault/Dacia, Nissan, PSA, Fiat/Chrysler et Kia, soit pour les écarts en NOx soit pour des écarts en CO2.
Etude : Les graves dangers du diesel sont connus depuis 1997 !
Lorsque les politiciens demandent la suppression du diesel, certains automobilistes crient au scandale. À chaque fois, le débat est le même, ils estiment qu’il s’agit d’une nouvelle utopie, mais la réalité serait bien différente.
il y avait clairement une alerte
Dans cette étude, les scientifiques restaient prudents. A l’époque, il était« illusoire » de quantifier l’effet du diesel sur les taux de cancer du poumon de l’humain, explique le Monde. « Mais il y avait clairement une alerte », précise l’un des auteurs, sous le couvert de l’anonymat, au quotidien.
« L’action mutagène et génotoxique [qui peut provoquer des dommages à l’ADN] des émissions diesel a été démontrée in vitro, peut-on lire dans le document. A long terme, chez le rat, [elles] induisent la formation de tumeurs pulmonaires. Il semble que les particules soient plus particulièrement responsables de cette carcinogénèse. » Lire plus