La production de vin baisse mais la France reste 2ème producteur mondial
Selon un rapport présenté jeudi à Paris, la France a vu une baisse de 12% de sa production de vin cette année, mais reste à la deuxième place mondiale.
Quand la météo fait des siennes, les premiers à en souffrir sont les agriculteurs. Et cette année, les viticulteurs accusent le coup d’un temps changeant alors qu’un rapport de l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) affiche des chiffres en baisse. La production française de vin est en baisse de 12% pour cette année pour un recul mondial de 5%. Mais l’hexagone garde sa position de numéro deux mondial.
Globalement une mauvaise année
L’OIV classe dans son rapport, présenté ce jeudi 20 octobre, cette récolte “parmi les plus faibles depuis 20 ans” avec une production française attendue en 2016 de 41,9 millions d’hectolitres, soit 12% de moins que l’année dernière. Malgré cette baisse la France reste deuxième mondiale derrière l’Italie et sa légère baisse de 0,2% à 48,8 millions d’hectolitres, tandis que l’Espagne arrive en troisième place avec une augmentation d’1% à 37,8 millions d’hectolitres.
Mais la France n’est pas la seule à subir les foudres météorologiques alors que l’Amérique du Sud accuse grandement le coup. L’Argentine voit sa récolte baisser drastiquement de 35 % à 8,8 millions d’hectolitreset le Chili aussi avec -21 % pour 10 millions d’hectolitres. D’autres pays s’en sortent mieux comme les Etats-Unis numéro 4 qui affichent +2% et l’Australie en cinquième place avec une production en hausse de 5%. Globalement le bilan est négatif puisque la production mondiale recule de 5% à 259 millions d’hectolitres.
Des contrastes en France
Ces situations “très contrastées, conséquences des évènements climatiques” se ressentent aussi au niveau régional dans l’hexagone. La Champagne et la Charente sont très touchées avec des récoltes attendues en recul respectivement de 32 % à 1,7 million d’hectolitres et de 22 % à 7,4 millions d’hectolitres. La Bourgogne n’a pas été épargnée alors qu’elle perd 20% de sa production à cause des intempéries. Le Languedoc-Roussillon affiche un recul de 10% problématique puisqu’il s’agit du plus gros producteur français en volumes.
Dans le Bordelais la situation est bonne avec une augmentation de 6% à 6 millions d’hectolitres. L’Alsace s’en sort bien également. Globalement rien n’est perdu pour autant puisque si la production est en recul cette année, les stocks eux sont supérieurs à la consommation mondiale.