Quel est le coût des « niches fiscales superflues » en France ?

Image d'illustration. Le budget de la justice.ADN
Découvrez le coût exorbitant des niches fiscales inutiles en France : une réalité qui pourrait vous surprendre !
Tl;dr
- Le gouvernement envisage de réduire les niches fiscales pour économiser.
- 15 niches fiscales représentent la moitié du coût total.
- Supprimer ou réduire une niche fiscale revient à augmenter les impôts.
Une économie envisagée grâce aux niches fiscales
La question de trouver 40 milliards d’euros d’économie supplémentaires pour le budget de l’État en 2026 est une préoccupation majeure. La ministre chargée des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a proposé une solution : réduire les niches fiscales.
Un aperçu des niches fiscales
Les niches fiscales sont des dispositions dérogatoires permettant de réduire le montant des impôts. Il en existe 474, dont 65 sont en cours d’extinction, pour un coût total de 85,1 milliards d’euros en 2025. Parmi elles, 15 niches représentent la moitié du coût total, comme le crédit d’impôt en faveur de la recherche, coûtant 7,74 milliards d’euros.
De plus, certaines niches fiscales bénéficient à moins de 100 contribuables ou entreprises. Par exemple, « la réduction d’impôt sur le revenu au titre des souscriptions au capital de jeunes entreprises innovantes », créée en 2024, vise à orienter l’épargne des ménages vers le capital de ces organisations.
La suppression de niches fiscales équivaut à une hausse d’impôts
Supprimer ou réduire une niche fiscale revient à augmenter les impôts du contribuable ou de l’entreprise qui en bénéficiait jusqu’alors. Selon Pierre Moscovici, Premier président de la Cour des comptes, « la suppression de niches fiscales revient à augmenter les impôts ».
Les niches fiscales, pas uniquement pour les plus aisés
Les niches fiscales sont souvent critiquées car perçues comme un privilège pour les plus aisés. Cependant, elles sont très diverses et profitent à de larges catégories de ménages et d’entreprises, y compris les plus précaires. Par exemple, l’abattement pour les personnes modestes âgées ou invalides, créé en 1972, profite à plus de 7 millions de ménages.