Une enquête de la répression des fraudes pointe du doigt une quarantaine de points de vente, coupables de "réduflation".
Savez-vous c’est qu’est la « shrinkflation« , ou « réduflation » en français ? Il s’agit d’une pratique commerciale consistant à réduire la d’un quantité de produit disponible pour cacher une augmentation de prix.
Un exemple ? Un marque commercialisant une boisson va réduire la contenance du flacon de quelques centilitres, sans baisser son prix voire en l’augmentant encore. Une pratique légale mais qui doit rester transparente.
340 contrôles par la DGCCRF
Et c’est un manque de transparence qui était déjà épinglé par Foodwatch au mois de septembre dernier. Et l’ONG mettait sur pieds une pétition demandant à ce que les fabricants et les distributeurs prennent l’engagement d’en informer les consommateurs de manière claire.
De son côté, la ministre déléguée chargée des PME, du commerce, de l’artisanat et du tourisme avait diligenté une enquête confiée à la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF).
10% de contrôles problématiques
Une enquête de plusieurs semaines qui a débouché sur le constat annoncé par Olivia Grégoire sur franceinfo vendredi 7 octobre : « 10% des établissements n’avaient pas fait changer le prix au kilo quand la quantité du produit avait diminué ». Plus précisément, et en 6 semaines, 340 établissements avaient fait l’objet d’un contrôle des étiquettes et 38 étaient pris à défaut.
Olivia Grégoire avait prévenu, via Twitter : « On ne joue pas avec le portefeuille des Français ».
Distribution d’amendes pour manque de transparence
Quelle conséquence ? La ministre a indiqué, toujours devant les caméras de franceinfo :
Quand il y a contrôle, et qu’on observe que ces établissements n’ont pas changé les étiquettes de prix au kilo, il y a une amende. Elles ont été données, nous continuons à suivre cela.
Une fois encore, la pratique est tout à fait légale. Mais pour Foodwatch, « l’opacité » est parfois de mise. Et la pétition demandant davantage de transparence avait été signée par plus de 30 000 consommateurs.
Avec foodwatch, ce sont plus de 30 000 citoyen·nes qui souhaitent que les industriels et distributeurs s’engagent pour une information claire dans les supermarchés.
Une réglementation claire est nécessaire pour en finir avec la #shrinkflation ! 6/6https://t.co/SCZYaQI5m8
— foodwatch France (@foodwatchfr) October 7, 2022