Touche pas à mon ISF : 72% des français contre sa suppression
Selon un sondage du journal Le Parisien, les français sont majoritairement pour le maintien de l'impôt sur la fortune.
L’impôt sur la fortune est un sujet controversé en France et les résultats d’un sondage réalisé par Odoxa en partenariat avec LinXea pour Le Parisien viennent confirmer qu’il divise. Il en ressort que gobalement si une majorité des français est pour le maintien de l’ISF, les opinions différent selon les convictions politiques mais aussi sur son utilité.
Que faire de l’ISF ?
Le sondage montre que 72% des français interrogés s’accordent à dire qu’il ne faut pas supprimer l’ISF mais paradoxalement beaucoup estiment également qu’il fait fuir les français fortunés à l’étranger ou qu’il n’a pas de réel impact économique. Près d’un tiers des sondés voudrait quand même que l’ISF soit renforcé, en abaissant le seuil pour 20% d’entre eux qui le trouvent trop élevé ou en augmentant le taux d’imposition.
A l’inverse, près de 39% jugent que le seuil actuel à partir duquel les contribuables sont redevables de l’ISF, à hauteur de 1,3 millions d’euros, est juste. Environ 40% voudraient même alléger un peu l’impôt en enlevant totalement la résidence principale du calcul, alors qu’actuellement elle est prise en compte avec un abattement fiscal de 30%.
Une majorité veut le garder même s’il provoque le départ des fortunés
Les opinions divergent beaucoup selon l’orientation politique. A droite les avis sont divisés avec un peu plus de la moitié des sympathisants (52% hors FN) qui souhaitent le voir disparaitre, tandis que seulement 11% des électeurs de gauche sont du même avis. Au total environ 57% pensent qu’il est utile car il rapporte de l’argent à l’Etat.
Pour autant, si beaucoup souhaitent le garder, ils semblent conscients des problèmes et ne sont pas avares de critiques. Jusqu’a 82% estiment que les très riches arrivent à éviter l’ISF grâce au plafonnement du cumul avec l’impôt sur les revenus. De même 75% pensent qu’il provoque la fuite des riches et des entrepreneurs pour l’étranger. Pire encore, ils sont 37% et 38% à penser respectivement que l’ISF n’a aucun impact sur l’économie ou un impact négatif.