Valls revoit son idée du revenu universel en « minimum décent »
L'ex Premier ministre dans la course à la primaire est revenu sur son idée de revenu universel et l'a révisé en "minimum décent" qui pourrait aller jusqu'à 800 euros mensuels.
Manuel Valls peaufine ses idées et ses plans pour séduire l’électorat à l’approche de la primaire de la gauche. L’ex Premier ministre converti en candidat à la présidentielle remet l’idée de revenu universel sur la table. Cette fois ci le nom est changé en « minimum décent » pour être plus parlant d’après lui et l’initiative vise à regrouper l’ensemble des minima sociaux.
Le revenu universel devient « minimum décent »
Ce n’est pas la première fois que Manuel Valls aborde le sujet. Depuis plusieurs mois l’ancien Premier ministre tâte le terrain et vendredi dernier il est revenu à la charge avec un projet de revenu universel sous couvert de « minimum décent ». Il s’est exprimé au micro de la radio RMC pour clarifier sa vision : « Je crois que l’idée d’un minimum décent est plus claire que la simplicité d’un revenu universel, qui pourrait donner le sentiment que tout le monde va avoir un revenu, de Mme Bettencourt à celui qui est au chômage, sans travailler ».
Ce revenu, qu’il estime entre 800 et 850 euros par mois, résulterait de la fusion d’un ensemble de minima sociaux actuels. Cependant il serait attribué sous certaines conditions, à la différence d’un réel revenu universel. Cette allocation serait « attribuée à tous les adultes de plus de 18 ans (…), résidant sur le territoire national depuis au moins quatre ans et, bien sûr, sous seules conditions de ressources, parce que le lien avec le travail est indispensable ».
Les financements encore inconnus
Mais le projet n’est pas finalisé et Valls compte bien revoir encore sa copie d’ici la primaire de la gauche le 22 janvier prochain. « Je vais affiner ces propositions, je les présenterai au mois de janvier » assure-t-il.
A l’heure actuelle, rien n’est fait et l’homme politique admet qu’il faut encore « trouver les financements » pour ce projet dont il évalue le coût à 30 milliards d’euros. Pour le reste, il déclare vouloir « faire confiance à l’individu » et souhaite davantage individualiser cette allocation.