Video : Une survivante du Bataclan, son assureur lui refuse un prêt !
Une femme était présente au Bataclan lorsque les terroristes ont ouvert le feu. Quelques mois plus tard, elle a souhaité obtenir un prêt, mais une assurance lui a été refusée à cause de ce passé douloureux.
La jeune femme avait entamé les démarches pour s’offrir son premier appartement avant les attentats. Une fois les événements passés, au moment de remplir le traditionnel questionnaire de santé pour souscrire une assurance emprunteur, elle a préféré jouer la carte de l’honnêteté, avouant qu’elle avait été suivie par un psychologue suite au 13 novembre.
Une rescapée touchée par un stress post-traumatique à cause du Bataclan
Alors que la salle ne devrait pas ouvrir à nouveau ses portes avant la fin de l’année, nous apprenons qu’une survivante se retrouve dans une position délicate. Même si elle n’a eu aucune douleur physique, le constat n’est pas le même pour son moral. Elle a vécu une expérience traumatisante au cours de laquelle 90 personnes ont perdu la vie sous le feu des balles. Une compagnie d’assurance a étudié son dossier et au vu du stress post-traumatique qui l’affecte, le rejet a été décidé. Pour cette femme, c’est en quelque sorte une double peine, car comment se reconstruire lorsqu’une telle épreuve continue de barrer la route et d’entacher le futur ?
Pour son prêt immobilier, l’assureur décide un refus
Elle a eu le courage de témoigner sur France 5 dans le cadre d’un reportage diffusé pour l’émission Allodocteurs. Cette femme prénommée Laurence était présente le 13 novembre dernier dans l’enceinte du Bataclan qui va subir quelques travaux dans les prochains jours. Elle a eu l’occasion de sortir de l’établissement à temps sans être touchée par les balles, mais certaines blessures sont parfois dissimulées. Elle a précisé que la situation est complexe, car avec ce refus « vous avez l’impression que vous n’allez jamais vous en sortir ».
Une couverture médiatique permet une seconde étude de son dossier
Cette rescapée souhaitait avant le chapitre douloureux du Bataclan s’offrir un premier appartement grâce à un prêt immobilier. Pour celui-ci, elle a été contrainte de remplir un questionnaire de santé pour la souscription d’une assurance emprunteur. Au vu de son expérience dans cette salle mythique de Paris, elle a été obligée d’inscrire qu’elle souffre d’un stress post-traumatique et cette mention a été la raison de ce refus. Il est important de noter que la situation n’est pas illégale, car les assureurs sont tout à fait en mesure de refuser des consommateurs en se basant sur l’état de santé de l’emprunteur. Depuis le reportage, le dossier de cette rescapée aurait fait l’objet d’une seconde étude.
Un refus légal, mais « déplacé et insoutenable »
Ce refus est tout à fait légal. Rien n’oblige un assureur qui vous considère comme une personne à risque en raison de votre état psychologique à accepter de vous assurer. « Je trouve ça, en tant qu’avocat de victime, déplacé et insoutenable », déclare dans le reportage maître Philippe Assor.
À la suite du reportage réalisé par « Allô Docteurs », l’assurance a recontacté Laurence et lui a proposé une renégociation. Mais la jeune femme hésite à l’accepter.