Bientôt l’arrivée du GPS européen Galileo ?
Le projet de GPS européen pourrait bientôt voir le jour alors que la fusée Ariane 5 va embarquer le 17 novembre 4 satellites supplémentaires pour la "constellation" Galileo.
Le projet de GPS européen Galileo pourrait finalement bientôt voir le jour avec le lancement de 4 satellites supplémentaires par Ariane 5. Ceux ci viendront compléter la constellation actuelle de 14 satellites du système européen de radionavigation et pourront permettre au service de commencer à partir de la fin de l’année.
Le GPS européen pour bientôt
Ce lancement permettra d’avoir 18 engins opérationnels à plus de 20.000 kilomètres au dessus de nos têtes, de quoi disposer d’une couverture suffisante pour rendre le service opérationnel. Pour cette première mise en orbite assurée par Ariane 5 le décollage est prévu jeudi 17 novembre à 14 h 06, heure de Paris, depuis Kourou en Guyane française. Une trentaine de satellites au total devraient avoir été lancés d’ici 2020 pour constituer la constellation Galileo. Le système européen pourrait commencer à exister sous peu et faire face à son grand rival, le Global Positioning System (GPS) américain.
Le projet du système de navigation Galileo cherche à s’affranchir de l’utilisation du GPS américain actuellement utilisé en Europe. Mais il se veut également plus performant et propose des avancées technologiques tout dernier cri qui pourront lui permettre de s’imposer face à la concurrence. Galileo disposera en effet d’une géolocalisation plus précise mais aussi de la datation du signal, que n’ont pas le GPS américain, le Glonass russe et le chinois Beidou.
Meilleure technologie et plus grande précision
Pour Jean-Yves Le Gall, président de l’agence spatiale française, le CNES, “l’idée est d’avoir gratuitement un positionnement d’une précision de l’ordre du mètre et une datation d’une précision de quelques milliardièmes de seconde” tout en proposant un service payant pour un positionnement encore plus précis, de l’ordre de quelques centimètres. L’objectif est clair : “pouvoir afficher les services initiaux au mois de décembre” et l’offre complète pour 2020.
Comme le précise Jean-Yves Le Gall, il s’agit d’un projet d’une grande importance économique : “Aujourd’hui on considère que 10% du PIB européen dépend du système de positionnement par satellite, d’ici 2030 cette dépendance sera évaluée à environ 30%”. Un projet démarré et financé en 1999 par la Commission Européenne qui aura mis du temps à voir le jour, après de nombreux retards et incidents, comme le lancement sur une mauvaise orbite de deux satellites pour une fusée Soyouz en 2014.