Le PDG de Renault et Nissan pourrait bien devenir celui de Mitsubishi, alors que Nissan a pris part à 34% de son capital, selon le journal japonais Nikkei.
Du mouvement dans le monde automobile. Le patron actuel de Renault et Nissan, Carlos Ghosn, pourrait bien avoir une troisième casquette sous peu. Selon des sources non dévoilées le quotidien économique japonais Nikkei avance ce mercredi 19 octobre que Carlos Ghosn pourrait bien prendre la tête d’un constructeur automobile japonais supplémentaire, Mitsubishi Motors Corporation (MMC).
Ghosn PDG de Mitsubishi ?
Cet accès à la direction se ferait dans le cadre de l’entrée de Nissan dans le capital du groupe Mitsubishi à hauteur de 34% pour 1,9 milliards d’euros, annoncée en mai dernier. Le quotidien rapporte également que Nissan aurait demandé au PDG et président du Conseil d’administration actuel de Mitsubishi de rester à son poste. Il précise également que le choix du futur PDG devrait être accepté par les actionnaires et administrateurs du groupe courant décembre.
Du coté de MMC pas de commentaires pour l’instant, une porte-parole du groupe contactée par l’AFP n’a pas donné suite aux questions. Cette arrivée de Carlos Ghosn à la tête du groupe n’est cependant pas une grande surprise étant donné la prise de participation de Nissan dans Mitsubishi, qui influera sur les décisions du groupe quoi qu’il arrive.
Un bénéfice mutuel
En s’emparant d’un tiers de l’entreprise, Nissan veut mener une politique de donnant-donnant qui serait bénéfique aux deux groupes mais aussi à l’alliance Renault-Nissan. Mitsubishi bénéficierait des process et méthodes de travail appliquées chez Nissan qui serait chargé de changer la culture du groupe, tandis que ce dernier profiterait de certaines technologies de MMC. Le PDG avait affirmé cette stratégie au journal Les Echos lors d’une interview : « L’objectif est de faire rentrer Mitsubishi dans notre alliance industrielle, et de développer ainsi les synergies au bénéfice des trois constructeurs ».
Conséquence de cette nouvelle, le titre Mitsubishi Motors a fini sur un gain de 7,85% à 522 yens après avoir bondi de 11% dans les minutes suivant la publication du Nikkei. Une envolée qui traduit l’espoir des investisseurs que Carlos Ghosn, très respecté pour sa gestion au Japon, réussisse un deuxième tour de force chez MMC. Le groupe souffre actuellement d’un scandale de manipulation de données sur ses véhicules.