Le but final du resserrement des liens entre salariés est l'accroissement de la productivité. Mais comment cela se passe-t-il concrètement ?
Le team-building ou renforcement d’équipe en français trouve son origine dans les années 1970, mais s’est véritablement popularisé qu’au cours de la décennie suivante, et plus encore à partir des années 1990. Le secteur se professionnalisant à mesure qu’il se développe, les solutions se multiplient, mais restent centrées autour des fameux “séminaires”. Ces réunions professionnelles en dehors du milieu professionnel durent en général deux jours et visent au développement de liens à travers une expérience commune.
La qualité de cette expérience dépend grandement du temps qui lui est consacré et des temps morts et temps actifs qui sont laissés aux participants. En règle générale, on a tendance donc à considérer que deux jours permettent de conduire un séminaire de qualité, mais certains durent seulement un jour ou un jour et demi. Or ce n’est pas tant dans les moments actifs que se développent les affinités entre salariés, par exemple dans les exercices de résolution de problèmes, mais dans les moments de “temps morts”. Par analogie, on peut dire qu’en général on prenait plus de plaisir lors des récréations à l’école que lors des classes. Il en va de même pour le team building. Ce sont au cours des activités ludiques, des moments de détentes, des pauses et soirées que se développe une vraie connivence entre salariés. Or, c’est là tout le but de la méthode. Comment donc le renforcement d’équipe accroît-il la productivité sur ces bases ?
Établir des relations de confiance
La clé des séminaires est l’établissement de relations de confiance entre salariés issus de différentes équipes ou niveaux hiérarchiques. Des cadres et des employés peuvent s’y retrouver pour trouver une synergie nouvelle que ne connaissait pas l’entreprise. Cela passe par des mises en situation qui révèlent les soft skills des salariés, qui dans un autre contexte ne les aurait pas mises à contribution : le leadership, la gestion de crise, la communication non-violente… Or la connivence permet de travailler dans de meilleures conditions, d’être force de proposition, d’instaurer un climat de confiance dans lequel s’épanouir. Et c’est justement à travers une telle atmosphère de travail que l’adhésion au travail progresse, et donc la productivité.
Entretenir les liens d’équipe
Il est tout aussi vrai que cette atmosphère doit être préservée, et qu’il ne faut pas tant espérer en être capable à l’aide d’un séminaire par an, mais plusieurs. Aujourd’hui, lorsqu’on pense évaluation, rémunération, objectifs, on évalue ces données à travers un prisme individualiste. Or fixer des objectifs d’équipe, voire des primes partagée, est une façon efficace et concrète de faire travailler plusieurs salariés de concert et de façon harmonieuse, pour passer au-dessus de l’efficacité individuelle. Il faut penser en termes de groupe non seulement le travail effectué, mais également les récompenses dispensées — sans mettre les membres à l’intérieur d’une équipe en concurrence, au risque de défaire les liens de confiance.
On peut garder d’un côté les entretiens individuels et les rémunérations à l’objectif, et ajouter en prime des entretiens collectifs et des primes de groupe selon le succès de l’expérience. C’est en réussissant ensemble que vos équipes seront plus progressives.