Rater un team-building, c'est donné à tout le monde. Mais le réussir ? Voici quelques clés pour s'assurer d'un séminaire efficace permettant de renforcer la cohésion de vos équipes.
Le team-building, méthode permettant de rendre les équipes et leur membres plus productifs, est rentré aujourd’hui dans les mœurs quand dans les années 1980 et 1990 il n’était que naissant. Alors que depuis les années 1970, un vaste mouvement d’individualisation avait divisé les salariés en individualisant les postes, les missions et les rémunérations, le patronat était à la recherche d’un outil permettant d’entretenir ou développer la cohésion des collectifs. Les recherches de Tuckman (1965) ont montré que les groupes étaient des organismes évoluant en plusieurs étapes, et qu’on ne peut forcer le passage de l’une à l’autre ou sauter une des cinq étapes (formation, turbulences, normalisation, performance, dissolution). Il faut au contraire donner le temps aux relations humaines de se développer.
Le but de cet article est de souligner comment le team-building permet de réussir la mission qu’il se donner de développer une plus grande cohésion entre les membres d’une équipe, et à quelles conditions cette réussite est permise.
Un lieu à l’écart du travail
La condition première à la réussite d’un séminaire de team-building est qu’il ne se tienne pas sur le lieu de l’activité professionnelle. Le travail est nécessairement associé à certaines idées négatives telles que la contrainte, l’obligation, les inimitiés, les objectifs, la rationalisation, la perte de sens de plus en plus fréquemment (brown-out) et les risques psychosociaux (burn-out, bore-out), l’ennui, la peur de l’insécurité sociale… Il est donc nécessaire que le team-building ne soit pas conduit sur le lieu de travail.
De plus, les activités proposées lors des séminaires ne se prêtent pas nécessairement à l’espace étriqué des bureaux, qu’ils soient ou non en open space. De nombreuses activités se font en extérieur, et bien d’autres en intérieures, notamment lorsqu’on opte pour le team-bonding et qu’on se tourne alors vers le divertissement en équipe (jeux de rôles, escape room et murder party).
Donner le temps nécessaire
Les entreprises ont tendances à trop rationaliser et à vouloir compter sur une efficacité immédiate du team-building, mais les séminaires ne peuvent porter leurs fruits qu’à condition qu’on leur en laisse le temps. Cela signifie deux choses : tout d’abord privilégier un séminaire de deux jours au moins plutôt qu’un jour pour vraiment dissocier travail et activité collective; ensuite, organiser régulièrement des activités de renforcement d’équipe : plutôt qu’une fois par an, on privilégiera une fois tous les six mois, voire plus si l’on a besoin de motiver ses troupes avant le lancement d’un projet ambitieux.
S’investir personnellement
Afin que vos salariés ou vos collègues pensent qu’il est important pour vous qu’ils se consacrent de façon sérieuse au séminaire, il vous faut vous aussi vous investir personnellement dans les activités proposés. Car il ne faut pas oublier que le team-building, au-delà des qualités personnelles (ou soft skills) qu’il peut révéler, permet également de nouer des liens avec les autres, qu’ils soient collègues ou subordonnés. Il est donc nécessaire de jouer le jeu, sincèrement, de croire aux possibilités du team-building, pour en tirer le meilleur parti. C’est à cette condition que l’exercice peut vraiment porter ses fruits.