Crédit immobilier : réforme du taux d’usure, qu’est-ce qui change ?
Jusqu'ici, ce taux était révisé tous les trois mois. Désormais, temporairement, son actualisation interviendra tous les mois.
En début d’année, le ministère de l’Economie a validé mensualisation temporaire du taux d’usure pour mieux considérer la hausse des taux que les banques exercent dans un contexte d’inflation.
La première révision mensuelle aura lieu le 1er février, quel impact aura-t-elle sur les ménages à partir du 1er février prochain ? Pour rappel, ce taux aussi appelé « seuil de l’usure » correspond au taux annuel effectif global (TAEG) maximal auquel un prêt peut être accordé à un particulier .
Revalorisation du taux d’usure : c’est quoi ?
Cette évolution temporaire doit permettre aux banques d’exercer une augmentation plus régulière de leurs taux, et donc de financer davantage de dossiers d’emprunteurs car ils ne plus bloqués par le taux d’usure.
Le 11 janvier dernier, Bercy indiquait :
Depuis plusieurs mois, les emprunteurs se retrouvent en effet pris en étau entre le taux d’usure, à l’origine conçu comme un bouclier contre des taux bancaires abusifs, et les grilles de taux de plus en plus élevées des établissements bancaires. Ces derniers sont en effet contraints d’augmenter leurs tarifs car amenés à payer plus cher pour se refinancer auprès de la BCE, qui répond à l’envolée inflationniste en relevant ses taux d’intérêt directeurs. Cette actualisation plus rapide du taux d’usure devrait ainsi permettre aux candidats à l’achat dont le dossier se retrouvait bloqué pour cette raison de finalement décrocher leur prêt immobilier
Son calcul
Le taux d’usure va être fonction du type de prêt, de son montant et de sa durée. On distingue notamment les crédits à la consommation des crédits immobiliers.
Pour son calcul, la Banque de France se base sur le taux effectif moyen pratiqué par les établissements de crédit pendant un trimestre, et l’augmente d’un tiers. Il sera appliqué le trimestre suivant.
Plus de crédits, mais plus chers
D’n côté, revaloriser cet indicateur va permettre au marché de mieux respirer, car mécaniquement les prix vont baisser.
Mais d’un autre, une plus grande facilité d’emprunt conduira à un coût du crédit plus élevé. Les taux pourraient ainsi ainsi atteindre 4 % pour ne durée de 20 ans dès l’été qui vient.