EDF serait indemnisé à hauteur de 100 millions d’euros pour la fermeture de Fessenheim
C’est un nouveau volet de l’affaire Fessenheim qui vient d’être révélé. La ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal a décidé de discuter avec le PDG d’EDF notamment pour évoquer une fermeture qui aurait la particularité de causer une indemnisation.
Nous sommes assez loin des milliards d’euros évalués
Ce montant peut s’avérer très important pour les internautes, mais, en réalité, il est extrêmement faible par rapport à un rapport de l’Assemblée nationale fixé sur les coûts engendrés par une éventuelle fermeture de Fessenheim. En effet, il s’articulerait autour de 2 voire 4 milliards d’euros, mais Ségolène Royal proposerait une enveloppe maximum de 100 millions d’euros. Cette centrale nucléaire a été construite au cours des années 70, elle fut mise en service le 1er Janvier 1978, mais la fermeture devrait être programmée d’ici la fin de l’année.
Elle se trouve en bordure du Grand Canal d’Alsace, la construction a été décidée par Charles de Gaulle. Son projet a été repris par Georges Pompidou, il aura toutefois fallu attendre près d’une décennie pour que les travaux soient déployés.
Fessenheim s’arrêterait définitivement dans deux ans
La centrale Fessenheim a la particularité de fonctionner avec des réacteurs à eau pressurisée pour produire 1.5% de l’électricité française. Ce pourcentage peut apparaître comme faible, mais elle se charge tout de même de la moitié de la production alsacienne. En ce qui concerne la fermeture, elle a été décidée par François Hollande, le président avait fait cette promesse au cours de sa campagne présidentielle. Il lui reste encore quelques mois pour la tenir et mettre un terme à l’activité de cette centrale, il faudra tout de même prévoir un arrêt définitif pour la fin 2018.
La centrale nucléaire est la doyenne en France
Dans ce cas de figure, une indemnisation devrait être au rendez-vous selon une offre faite au début du mois de mai. Jean-Bernard Lévy qui est à la tête d’EDF, ne serait toutefois pas comblé par ce montant, car, comme nous l’avons précisé, il est largement en dessous de ses attentes. Ségolène Royal justifie cette somme en insistant sur le fait qu’une telle fermeture est inévitable puisque les coûts engendrés pour l’investissement et le fonctionnement seraient conséquents. La ministre de l’Écologie assure que ce poste « d’indemnisation relatif au manque à gagner est neutre ». Elle souhaite également éviter le plus possible le licenciement des salariés.
Cette centrale est la plus ancienne de tout le parc, elle a donc été victime de plusieurs problèmes techniques. Le dernier remonte à 2015, il concernait un défaut d’étanchéité.