Grande distribution : vers moins de promotions en magasin ?

Photo d'illustration. Les rayons d'un supermarché. Pixabay
Un député Renaissance a fait une proposition de loi pour "sécuriser l'approvisionnement des Français en produits de grande consommation".
C’est peu dire que la grande distribution est vent debout contre la proposition de loi qui sera examinée le 11 janvier par la commission économique de l’Assemblée nationale.
Porté par l’élu Renaissance du Val-de-Marne Frédéric Descrozaille, le texte est lié aux prix des produits alimentaire, et vise à “sécuriser l’approvisionnement des Français en produits de grande consommation”.
Un futur “scandale” ?
Didier Duhaupand, à la tête du groupe Mousquetaires/Intermarché, dénonce un “véritable scandale qui se prépare” avec cette proposition de loi qui pourrait d’après lui favoriser l’inflation.
Pour le magazine spécialisé LSA, la proposition de loi serait amenée, en cas d’adoption, à “bouleverser les négociations commerciales” qui ont lieu chaque année entre les grandes surfaces et leurs fournisseurs de l’agro-industrie.
Des articles qui ne passent pas
En effet, tous les ans et jusqu’au 1er mars, les deux parties discutent à la fois les prix et les conditions de vente des produits à mettre en vente à l’année N+1.
Ce qui achoppe, ce sont certains articles, dont l’un concernant une prolongation des dispositions de la loi EGalim. Didier Duhaupand estime que le texte de loi “rend impossible toute négociation puisqu’il part du principe que, faute d’accord à l’issue, soit le nouveau tarif demandé par l’industriel s’impose, soit il y a arrêt pur et simple de la livraison”.
Des promotions encadrées
Cette proposition de loi suggère aussi de prolonger l’encadrement des promotions et le plancher de la revente à perte. Ce dernier contraint les acteurs de la grande distribution à vendre des produits alimentaires avec une marge minimale de 10%.
M. Duhaupand tonne encore :
Nous sommes assez sidérés, nous voyons le gouvernement se démener, mettre en place un certain nombre de boucliers tarifaires, de chèques pour aider nos concitoyens, et d’un autre côté, certains députés se regroupent pour encourager l’inflation des produits alimentaires et non alimentaires dans nos supermarchés.