La Corée du sud interdit les importations de volailles françaises
La Corée du sud a interdit les importations de volailles françaises après la découverte d’un foyer de grippe aviaire H5N1 dans une basse-cour en Dordogne, marquant le retour en France de ce virus potentiellement mortel pour l’homme. Cette interdiction a été annoncée vendredi par le ministère sud-coréen de l’Agriculture après la réapparition la semaine dernière du virus chez un particulier élevant des poules pour sa consommation personnelle.
La basse-cour désinfectée
Des analyses ont révélé la présence du virus, probablement transmis par des canards sauvages. Les services vétérinaires du département ont été alertés vendredi dernier après la mort de 22 des 30 animaux. Les volatiles rescapés ont été euthanasiés et la basse-cour désinfectée.
Le ministère sud-coréen a interdit l’importation de toutes les viandes de volailles, des animaux vivants et même des œufs, mais pas des produits transformés et cuits. Il n’a pas précisé la durée de cette interdiction. La Corée du sud a importé une tonne de viande de canard, 13 tonnes de foie gras, 844.000 poulets et 41.000 canards de France de janvier à octobre.
Depuis sa résurgence en Asie du sud-est fin 2003, la grippe aviaire a tué 449 personnes, sur 844 cas confirmés, principalement en Egypte, en Indonésie et au Vietnam, selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
En hausse depuis 2008
Dès mercredi, le ministère de l’Agriculture a rappelé que l’influenza aviaire « n’est pas transmissible à l’homme par la consommation de viande, d’œufs, de foie gras et plus généralement de tout produit alimentaire ».
L’agriculture n’a pas besoin d’une nouvelle crise de confiance de la part des consommateurs. D’autant plus que les trois derniers mois de l’année assurent par exemple 75 % des ventes de foie gras ; les fêtes sont spécialement attendues en cette année où, de janvier à septembre, les ventes ont reculé de 2,1 % en volume. Côté export, en 2014, la balance commerciale du foie gras a affiché un solde positif de 57,3 millions d’euros.
Quant aux volailles, une méfiance des consommateurs viendrait casser un élan pris après la crise économique de 2008-2009. Une étude de FranceAgriMer montre une hausse de 3 % des ventes de volailles entre 2008 et 2013 alors que dans le même temps les ventes de viandes de bœuf et de porc, aux prix plus élevés, reculaient respectivement de 16 % et de 8 %. Et sont toujours en crise.