Le Medef veut durcir les conditions d’assurance chômage pour les intermittents du spectacle
Découvrez comment le Medef envisage de durcir les conditions d'affiliation pour les intermittents du spectacle à l'assurance chômage !
Tl;dr
- Le Medef envisage de durcir les conditions d’indemnisation des intermittents.
- Proposition d’augmentation du nombre minimal d’heures travaillées pour obtenir une allocation.
- Instauration d’un groupe de travail sur le dispositif de bonus-malus.
Les intermittents du spectacle dans le viseur du Medef
Selon un document révélé ce mercredi, le Mouvement des entreprises de France (Medef) souhaiterait durcir les conditions d’affiliation des intermittents du spectacle à l’assurance chômage. Ce texte, présenté comme une annexe à l’accord du 10 novembre 2023, s’inscrit dans le cadre des négociations sur l’indemnisation des chômeurs et est destiné à répondre à la demande du gouvernement de « améliorer l’équilibre financier du régime ».
Des économies supplémentaires envisagées
Le document propose notamment d’augmenter le nombre minimal d’heures travaillées par les intermittents du spectacle pour bénéficier d’une allocation chômage. Il suggère ainsi de passer de 507 heures sur les 12 derniers mois à 580 heures pour les artistes et 610 heures pour les techniciens.
Un coût élevé pour l’assurance chômage
Les intermittents du spectacle, de par la nature de leur activité, sont plus fréquemment au chômage que les autres salariés. Leur branche profite donc plus des allocations qu’elle n’y contribue, ce qui constitue un coût élevé pour l’assurance chômage et fait régulièrement l’objet de critiques.
Un groupe de travail sur le dispositif de bonus-malus
Le projet du Medef propose également l’instauration d’un groupe de travail sur le dispositif de bonus-malus. Ce système, qui module la cotisation patronale pour l’assurance chômage dans certaines branches, a pour but de dissuader la signature de contrats courts. Il est cependant critiqué par le patronat.
L’avis de la rédaction
Ces propositions du Medef, si elles étaient mises en œuvre, pourraient avoir un impact significatif sur les intermittents du spectacle. Il reste cependant à voir comment ces mesures seront accueillies par les organisations syndicales et le gouvernement. Dans un contexte où le secteur culturel a déjà été fortement touché par la crise sanitaire, il est crucial de trouver un équilibre entre préservation des droits des travailleurs et viabilité économique du système d’assurance chômage.