Suite à la réunion de travail ce mardi entre l'Etat, la direction d'Alstom et les syndicats, un plan de sauvetage de 70 millions d'euros a été dévoilé.
C’est une bonne nouvelle pour les syndicats et les 480 employés de l’usine Alstom à Belfort. Un plan de sauvetage a été dévoilé au terme de la réunion de travail entre le secrétaire d’Etat à l’Industrie Christophe Sirugue, le PDG d’Alstom Henri Poupart-Lafarge et les syndicats ce mardi 4 octobre 2016. Un total de 70 millions d’euros d’investissement est prévu, 40 millions par le constructeur ferroviaire et 30 millions conjointement avec le gouvernement.
Des investissements de la part d’Alstom
Alstom prévoit d’investir en trois temps pour moderniser l’usine et ses activités. Le constructeur allouera 30 des 40 millions d’euros pour la production d’un nouvel modèle de locomotive diesel et hybride d’ici 2018. Le reste sera investi à hauteur de 5 millions d’euros d’ici 2019 dans la maintenance ferroviaire de Belfort avec pour objectif de doubler les effectifs de cette activité et atteindre 150 employés.
Les 5 millions restants sont prévus pour de nouvelles activités d’ici 2020 comme la production de nouveau types de trains mais aussi des véhicules et notamment les tramways et bus électriques. L’entreprise possèdes des technologies et solutions qui pourraient être appliquées à ces nouveaux domaines. Le groupe ferroviaire et l’Etat vont aussi conjointement investir 30 millions d’euros dans les TGV du futur.
L’Etat s’implique également
L’Etat de son coté va procéder à l’achat de 15 TGV à étage qui rouleront sur les lignes intercités Bordeaux-Marseille et Montpellier-Perpignan. Cette commande vient s’ajouter aux 6 trains déjà commandés pour la ligne Paris-Turin-Milan. A 30 millions d’euros la rame, le total portera à 450 millions d’euros de dépenses, pour anticiper l’arrivée des lignes à grande vitesse sur ces trajets et financer 2 ans de travail au site de Belfort.
L’usine belfortaine bénéficiera aussi des commandes déjà engagées par la SNCF qui portent sur l’achat de 30 « trains d’équilibre du territoire » et 20 locomotives diesel destinées à dépanner les TGV.
Après avoir promis de vouloir sauver le site hier, le Premier ministre Manuel Valls se félicite de se dénouement sur Twitter : « Grâce à la mobilisation de l’État et à l’engagement de tous, le site d’Alstom de Belfort est sauvé ! »