Près de 4 millions d’euros d’amende infligés à Fnac Darty

Le groupe Fnac Darty a écopé d’une lourde amende avoisinant les 4 millions d’euros. La sanction financière intervient à la suite d’un manquement relevé par les autorités, impactant significativement l’enseigne spécialisée dans la distribution de produits culturels et électroniques.

Une sanction record pour Fnac Darty

En ce début de semaine, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a frappé fort : une amende de 3,9 millions d’euros vient de tomber sur les épaules du groupe Fnac Darty. Les sociétés « Fnac Darty participations et services » ainsi que « Darty & Fils » se voient chacune réclamer 1,95 million d’euros. Motif principal : des retards répétés dans le paiement des factures à leurs fournisseurs, une pratique qui continue de fragiliser l’économie.

Le contexte de la crise sanitaire mis en avant

Face à cette décision, le groupe Fnac Darty n’entend pas baisser les bras. Dans une déclaration adressée à l’AFP mercredi, il indique vouloir « contester ces décisions devant les juridictions compétentes ». Selon le distributeur, les contrôles menant à ces sanctions auraient été menés durant la période chaotique de la pandémie. Cette époque marquée par une « forte désorganisation » aurait constitué, selon eux, un contexte exceptionnel que les autorités n’auraient pas pris en compte à sa juste mesure.

Perturbations et disparités entre entreprises

L’entreprise souligne également l’importance du montant infligé par la DGCCRF, rappelant que certains tribunaux administratifs avaient déjà réduit des amendes similaires après avoir considéré les perturbations liées au Covid-19. Ce point soulève une question plus large : comment prendre en compte le contexte économique dans l’application stricte des règles ?

Un problème structurel aux conséquences lourdes pour les PME

Au-delà du cas particulier de Fnac Darty, ce dossier met en lumière un problème persistant : en France, les retards de paiement interentreprises s’aggravent. Début juillet, la Banque de France constatait que ces délais atteignaient désormais 13,6 jours en moyenne sur l’année passée – un chiffre repassé au-dessus de la moyenne européenne. Les conséquences sont loin d’être anodines : selon l’institution monétaire, « seules 50 % des grandes entreprises paient aujourd’hui sans retard ». Si tous respectaient leurs échéances, les PME bénéficieraient collectivement de 15 milliards d’euros supplémentaires en trésorerie pour 2024.

Dans ce contexte tendu où chaque euro compte pour les petites structures et où les contrôles se multiplient sur les grandes enseignes, l’équilibre entre sanction exemplaire et prise en compte des réalités économiques reste délicat à trouver.