Prêt in fine en immobilier : une vraie fausse bonne idée du gouvernement?
Découvrez pourquoi le prêt in fine, présenté comme une solution miracle pour le crédit immobilier par le gouvernement, pourrait en réalité être une fausse bonne idée !
Tl;dr
- Christophe Béchu propose des prêts « in fine » pour l’immobilier.
- Les prêts « in fine » ne remboursent le capital qu’à la fin.
- Un crédit « in fine » génère plus d’intérêts qu’un prêt classique.
- La proposition est encore en phase de discussion.
Les prêts « in fine », nouveau cheval de bataille de Christophe Béchu
Christophe Béchu, le ministre de la Transition écologique, souhaite provoquer un choc d’offre de l’immobilier. Dans une interview au Parisien le 12 février, il a posé les bases d’une réforme audacieuse: inciter les banques à proposer des prêts « in fine » pour faciliter l’accession à la propriété.
Principe du prêt « in fine »
En règle générale, chaque mensualité d’un crédit immobilier permet de rembourser une part du capital emprunté. Le prêt « in fine » diffère sur ce point: les mensualités ne couvrent que les intérêts et éventuelles cotisations d’assurance. Le capital emprunté n’est remboursé qu’à la dernière mensualité, ce qui signifie que les intérêts sont calculés chaque mois sur la même base.
Une proposition hybride
L’idée du ministre de la Transition écologique, est de proposer un dispositif hybride entre le prêt immobilier classique et le prêt « in fine » ou hypothécaire. Il envisage ainsi un crédit couvrant 80% du prix du bien, remboursé de manière traditionnelle, tandis que les 20% restants seraient sous forme d’hypothèque, avec un remboursement du capital seulement lors de la revente.
Des inconvénients à considérer
Cependant, cette proposition n’est pas sans inconvénients. Un crédit « in fine » génère un montant total d’intérêts débiteurs plus important qu’un prêt classique. La Fédération bancaire française rappelle que les prêts « in fine » sont rarement opportuns pour l’accession à la propriété en France.
L’avis de la rédaction
Christophe Béchu semble vouloir bousculer les codes du secteur immobilier avec sa proposition. Si l’idée peut sembler séduisante sur le papier, elle soulève néanmoins des questions quant à son impact réel sur le pouvoir d’achat immobilier des Français. Le risque d’un endettement accru pour les ménages doit être pris en compte. Il est donc nécessaire de débattre de cette proposition avec tous les acteurs du secteur pour en évaluer les avantages et les inconvénients.
