Produits d’hygiène : fin des super-promos dans la grande distribution

Photo d'illustration. Les rayons d'un supermarché. Pixabay
Les parlementaires ont décidé la limitation des rabais sur les articles non-alimentaires.
Ce n’est pour l’instant qu’à titre expérimental, mais sénateurs et députés se sont mis d’accord le 15 mars sur l’interdiction des super-promotions concernant les produits d’hygiène.
Si les ristournes étaient déjà limitées à 34% pour les produits alimentaires, les produits d’hygiène sont donc désormais aussi concernés par cette limite.
Des promos “destructrices de valeur”
À titre expérimental, les relations commerciales entre les supermarchés et leurs fournisseurs sont ainsi modifiées. Sept députés et sénateurs se sont accordés, lors d’une commission mixte paritaire (CMP), sur une version de compromis. Le texte sur lequel sept députés et sénateurs se sont accordés attend une adoption en séance publique le 21 mars par le Sénat, et par l’Assemblée le 22.
Sur le site du Sénat, on peut lire que les “‘promos chocs’ étaient destructrices de valeur pour des centaines de PME françaises (…) Ces opérations promotionnelles sont quasi intégralement financées par les fabricants”.
Corriger “un déséquilibre”
Anne-Catherine Loisier, rapporteure du Sénat, explique que cet accord a pour but e corriger “le déséquilibre du rapport de force dans les négociations commerciales” entre fabricants et distributeurs.
L’Association nationale des industries alimentaires (Ania) se félicite de ce texte qui devrait “permettre très concrètement d’assurer une plus juste rémunération des agriculteurs, combler des vides juridiques sources d’instabilité économique pour les entreprises”.
Les distributeurs mécontents
De l’autre côté, pour la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), la mesure est “irresponsable et inflationniste”. La mesure est à même de “frapper les Français les plus en difficulté, en accroissant sans aucune raison les marges des quelques géants du secteur”.
Dominique Schelcher, à la tête de Système U, a ainsi tweeté :
D’un côté, on nous demande un trimestre anti-inflation dans lequel nous nous sommes engagés immédiatement. De l’autre, le Parlement vote une loi qui limite les promotions (…).