La SNCF place ses espoirs dans son offre low-cost Ouigo
Le transporteur entend bien développer son offre Ouigo, le low-cost ferroviaire. Les trains moins équipés et moins cher semblent séduire de nombreux clients.
Après une année 2016 difficile qui lui a permis de renouer avec les bénéfices, la SNCF se concentre sur son cheval gagnant, le service Ouigo. Son offre de trains low-cost attire de plus en plus de voyageurs et la compagnie ferroviaire entend bien surfer sur ce succès. Elle compte développer cette offre et multiplier par 5 son activité de TGV à bas prix d’ici 2020.
Développer l’offre Ouigo
Actuellement les trains Ouigo représentent environ 5% du trafic total de la SNCF. Mais l’offre est très attractive et les voyageurs ont augmenté de 86% en 2016, notamment grâce à l’arrivée de destinations comme Nantes, Rennes et Lyon l’année précédente. Il s’agit pour la moitié de nouveaux clients, puisque selon l’entreprise 40% n’auraient pas voyagé sans l’offre Ouigo.
En conséquence, la directrice générale des TGV Rachel Picard espère séduire des voyageurs qui ne se déplacent pas en train à grande vitesse pour le moment. Ils devraient représenter “la moitié des nouveaux clients” de Ouigo d’ici 3 ans. La SNCF entend bien développer l’offre pour passer à 25% du trafic SNCF et un quart de TGV low cost d’ici 2020. Pour 2017 l’objectif affiché est de 7 millions de passagers, contre 5,1 l’année dernière.
Le pari du low-cost SNCF
“Ouigo, c’est notre arme pour faire de la croissance, pour aller chercher des clients qui ne voyageaient pas en TGV. On constate aujourd’hui sur les destinations qui sont déjà opérées par Ouigo, qu’un client sur deux n’aurait pas pris le TGV. On veut aller chercher ces nouveaux clients qui sont très sensibles au prix, qui ont compris que le contrat est différent qu’avec un TGV” explique Mme Picard.
L’offre Ouigo est calquée sur le modèle low-cost déjà à l’oeuvre dans le secteur aérien. La SNCF réduit les coûts d’exploitation en utilisant d’anciennes rames TGV reconditionnées. Pas de première classe, ni d’équipements complexes pour ces rames qui circulent deux fois plus que les TGV classiques, à hauteur de 13 heures quotidiennes. Pour les passagers les prix sont réduits mais les services à bord aussi, tandis que les contraintes augmentent. Le nombre de bagage est limité, les passagers doivent arriver une demi-heure avant le départ et les trains ne partent pas des gares centrales des grandes villes mais plutôt de gares excentrées.