La SNCF semble prudemment remonter la pente et revient aux bénéfices malgré une année 2016 difficile.
Le groupe ferroviaire public a enfin sorti la tête de l’eau, mais rien n’est joué pour autant. La SNCF a publié ses comptes ce lundi 27 février et fait état de résultats positifs après une perte record en 2015. L’entreprise affiche une croissance timide et des indicateurs mitigés mais a prouvé sa réactivité avec d’importantes économies sur l’année 2016, malgré une conjoncture plus que défavorable.
Résultat bénéficiaire et des économies
La SNCF renoue avec les bénéfices et présente un résultat positif de 567 millions d’euros au titre de l’année 2016. De bons résultats et un net contraste avec la perte colossale publiée en 2015. Le groupe avait dû intégrer dans ses comptes une dépréciation d’actifs de 12 milliards d’euros pour tenir compte de la dégradation de son réseau de voies ferrées, de ses gares et autres infrastructures et du parc TGV.
C’est également une bonne performance si l’on tient compte des événements de 2016 qui ne jouaient pas en la faveur du transporteur. La SNCF a dû faire face à l’impact des attaques terroristes sur le tourisme qui lui ont coûté près de 400 millions et à d’importantes grèves contre la loi El Khomri entre mai et juin, dont le coût est estimé à 300 millions. D’importantes inondations au printemps dernier ainsi qu’une récolte céréalière au plus bas ont également plombé l’activité de fret.
Performances mitigées
Malgré cela le groupe a réussi à se serrer la ceinture et a réalisé des économies à hauteur de 825 millions d’euros, soit 75 millions de plus que l’objectif fixé de 750 millions. Le nombre de voyageurs transporté, toutes sociétés du groupe confondues, a dépassé les 13,5 millions. En outre son chiffre d’affaires grimpe de 2,8% pour atteindre 32,2 milliards d’euros, notamment grâce à ses performances à l’international et au rachat de l’entreprise logistique américaine OHL fin 2015.
Cependant la branche SNCF Mobilités, l’établissement public qui gère le transport en train, peine à remonter la pente. Cette activité qui constitue la principale source de chiffre d’affaires voit sa marge opérationnelle baisser à nouveau et passe à 7,5% contre 9,2 trois ans plus tôt. De même la dette de la branche SNCF réseau continue de gonfler.