Télétravail : la productivité des salariés français aurait augmenté de 22%
Depuis le début de la crise sanitaire, le télétravail a pris place dans les entreprises françaises. Voici ses effets sur l’économie du pays ainsi que ses bénéfices sur la productivité des salariés.
Mis en place durant le premier confinement en mars 2020, le télétravail est aujourd’hui monnaie courante. Selon une récente étude publiée ce lundi par l’Institut Sapiens, la mise en place de ce dispositif de travail à distance aurait non seulement augmenté la productivité des salariés, mais aussi permis de limiter la chute du PIB. Les auteurs ont en effet expliqué que sans le télétravail la France aurait constaté une chute du PIB d’au moins 17% en 2020. Selon eux, le télétravail aurait « permis de sauvegarder entre 216 et 230 milliards d’euros de Produit intérieur brut (PIB) en 2020, entre 167 et 173 milliards d’euros de PIB lors du premier confinement, et entre 49 et 57 milliards lors du second confinement ».
Une meilleure productivité des salariés
Relayée par Le Parisien le 15 mars, la nouvelle étude souligne tout d’abord les bénéfices de la pratique sur les salariés. Grâce à l’instauration du travail à distance, la productivité aurait permis aux salariés d’être plus productifs de 22%. Dominique Calmels, cofondateur de l’Institut Sapiens, souligne ainsi que le télétravail « a entraîné la réduction du nombre de distractions et de perturbations (pauses-café, long déjeuner, bruit) tout en augmentant la motivation par la responsabilisation ».
Parmi les autres points ayant pu impacter positivement la productivité des salariés, M. Calmels pointe du doigt « la réduction du temps de trajet qui est transformé en temps d’activité professionnelle ou en sommeil supplémentaire » ou encore « une meilleure gestion de l’emploi du temps ». De plus, l’apparition des visio-conférences aurait selon lui occasionné une réduction des réunions inutiles et chronophages.
Cependant, Laurent Cappelletti, professeur au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) et coauteur de l’étude, soulève un point négatif au télétravail : « imposé sur du long terme sans négociation avec les salariés ni suivis suffisants, le télétravail pourrait à l’inverse engendrer jusqu’à 20 % de pertes de productivité ».