L’application Stolen n’aura pas fait long feu sur le Web, car quelques jours après son arrivée, les utilisateurs ont déjà pu constater sa disparition. Les propriétaires ont désiré la fermer brutalement après une vive polémique.
Stolen permettait de faussement acheter et se faire racheter des comptes Twitter afin de gagner de l’argent (faux) et de le réinvestir. Comme en Bourse. Certains joueurs n’avaient pas apprécié le fait de voir leur compte acquis sans leur consentement.
L’application Stolen a déjà fermé ses portes
Sur internet, certaines applications connaissent un futur prometteur, mais d’autres ferment leurs portes dès leur arrivée. C’est la mésaventure relayée du côté de Stolen, une application qui n’aura pas eu le temps de combler les attentes de nombreux internautes. La fermeture n’a pas été le seul fait référencé, car elle a également disparu des rayons de l’App Store. Cela montre la volonté définitive des auteurs qui ne devraient pas la ré-ouvrir prochainement.
Malgré son succès, l’application Stolen, lancée le 8 janvier, a été brutalement désactivée par ses propriétaires. Ces derniers ont annoncé leur décision surprise sur Twitter, jeudi 14 janvier dans la soirée. « Nous avons décidé de fermer Stolen jusqu’à nouvel ordre. Merci à tous pour votre soutien », a tweeté le compte officiel de l’application.
The app is no longer available in the App Store. We’ve heard everyone’s concerns and have decided the best thing to do is to shut down.
— Stolen! (@getstolen) 14 Janvier 2016
Le fonctionnement de Stolen n’a pas convaincu la toile
Cette application était hors du commun, car elle favorisait la spéculation sur des profils inscrits sur Twitter. Un détail important est à noter : les propriétaires de ces fameux profils n’étaient pas au courant de la situation. Par conséquent, dès son lancement, des avis négatifs ont été relayés, car Stolen était vivement pointée du doigt. Suspectée de favoriser le harcèlement, elle donnait accès à toutes les fonctionnalités du compte qui pouvait ainsi être modifié selon la volonté des nouveaux acquéreurs.
Dans le Top 50 d’Apple en seulement trois jours
Et après la fièvre spéculative, quoi d’autre ? Pas beaucoup plus. L’intérêt de l’application réside dans sa viralité et dans le côté addictif du jeu lorsqu’on l’a entre les mains. Mais il y a fort à parier que l’effet retombe vite, comme cela a pu se produire pour des applications très populaires comme « Yo » ou « Ello ». D’ailleurs, les créateurs de l’application en sont conscients et se disent « désolés de l’avoir faite » dans la description de l’AppStore. « Toutes les autres applications sont bien meilleures que celle-ci » ironisent-ils.
D’abord limité aux comptes vérifiés, l’application a été rendue disponible le 8 janvier à tous les utilisateurs Twitter. Et en l’espace de trois jours, la demande a explosé. Les serveurs gèrent jusqu’à 10.000 requêtes par seconde. D’après « Fortune », elle figure parmi le top 50 des applications de réseaux sociaux sur l’AppStore et s’est déjà hissée dans les 200 premières applis pour iOS.
Apple et Twitter n’ont pas eu le temps de bloquer Stolen
Un fonctionnement peu commun qui a conduit Stolen aux oubliettes. En effet, les désagréments auraient pu être au rendez-vous pour certains propriétaires de compte Twitter. Comme il était possible de prendre le contrôle, un internaute aurait tout à fait eu la capacité de publier des commentaires négatifs, ce qui aurait ainsi entaché la réputation de cette personne. Depuis une semaine, la mobilisation a donc été forte et elle a même atteint l’élue du Massachusetts qui demandait à Twitter et à Apple de bloquer l’accès.
Suite à la fermeture de Stolen, Siqi Chen a par ailleurs affirmé au site The Verge qu’il ne souhaitait pas relancer l’application ni son concept.
My letter 2 Twitter & Apple abt my concerns w/ « Stolen! » – an app that enables online abusers 2 “own” ppl’s profiles pic.twitter.com/c4ujmIq4e5
— Katherine Clark (@RepKClark) 14 Janvier 2016
C’est quoi ce délire de Stolen ? Je vois des gens qui m’achètent sur twitter c’est assez étrange
— Antoine Daniel (@MrAntoineDaniel) 12 Janvier 2016