C'est une nouvelle vague importante de licenciements dans le milieu de la technologie, qui s'ajoute à celle du mois de janvier, toujours chez Amazon.
Andy Jassy, directeur général d’Amazon, a annoncé lundi 20 mars la suppression de 9 000 postes. Une vague de licenciements suivant celle du début du mois de janvier dernier, et qui concernait cette fois 18 000 emplois.
Celui qui avait succédé à Jeff Bezos à l’été 2021 a, dans un billet à ses équipes, indiqué :
Compte tenu de l’incertitude économique et du manque de visibilité sur l’avenir proche, nous avons décidé de réduire nos coûts et nos effectifs.
Amazon : Les services concernés
En grande partie, les postes concernés se situent dans l’activité informatique à distance AWS (pour Amazon World Service), le département PXT dévolu à la gestion des ressources humaines, les effectifs consacrés à la publicité, ainsi que la plate-forme vidéo Twitch.
À la fin de l’année dernière, Amazon comptait 1,54 million d’employés à travers le monde.
Une chute du bénéfice net
Le quatrième trimestre 2022 a vu le bénéfice net du géant tomber de 98%. Andy Jassy a précisé à ce sujet :
Durant plusieurs années, la plupart de nos activités ont augmenté leurs effectifs de façon significative, ce qui faisait sens (à l’époque) compte tenu de l’évolution de notre entreprise et de l’économie.
En effet, entre les fins 2019 et 2022, ce sont 700 000 personnes qui ont été recrutées par Amazon, mais la fin des confinements liés au Covid a particulièrement freiné la tendance du groupe.
Un cycle de resserrement monétaire
À cette situation, il faut ajouter le cycle de resserrement monétaire de la banque centrale américaine (Fed). Il a débuté au printemps de l’année dernière, impliquant une soudaine hausse des taux d’intérêt, auxquels est sensible le secteur technologique en raison des besoins importants de financement.
Depuis 2022 et la fin des confinements, des centaines d’acteurs de la tech ont supprimé plus de 190 000 emplois. Le 20 janvier, Google annonçait la suppression de 12 000 postes.