Assurances obsèques : Elles sont dans le viseur des associations de consommateurs
Le business de la mort est épinglé par le magazine 60 Millions de consommateurs qui parle de "placements ruineux".
60 Millions de consommateurs dénonce des abus de la part des pompes funèbres avec des contrats d’assurances obsèques, qualifiés de “ruineux”. Dans son enquête, nos confrères ont passé en revue onze prestataires et ont relevé de nombreuses incohérences parlant même sur son site “d’enfumage”…
Pour éviter à leur famille d’assumer le coût de leurs funérailles, ou pour lui assurer un petit capital, de plus en plus de Français souscrivent des assurances : obsèques dans le premier cas de figure, décès dans le second. Mais ces contrats, dits “en capital”, sont rarement à la hauteur des promesses.
Les cotisations dépassent largement la prime reçue
Les contrats d’assurance obsèques souscrits afin d’obtenir un capital pour financer ses funérailles ne sont pas rentables : les cotisations dépassent largement la prime reçue. En moyenne, un souscripteur de 62 ans verse ainsi 5.385 euros sur vingt ans pour récolter à peine plus de 4.000 euros. “Plus on vit longtemps, plus on a de risques de cotiser à fonds perdus“, résume 60 millions de consommateurs…
Mais ce n’est pas tout, l’association pointe aussi des “frais de gestion très gonflés” et des délais de versement qui peuvent parfois atteindre un mois, après réception de multiples pièces justificatives, se désole Christelle Pangrazzi sur RTL.
Dans un numéro consacré au “business de la mort”, 60 Millions de consommateurs évoque le manque d’éthique autour des crémations. Les matériaux précieux issus des prothèses, dents ou stérilets qui ne brûlent pas, sont collectés par des entreprises de recyclage puis revendus à diverses entreprises pour être réutilisés. Deux sociétés, la française EMC et surtout le néerlandais OrthoMetals se partagent ce business. EMC évalue à entre 500.000 et 700.000 euros les 10 à 12 tonnes de métaux récupérés chaque année sur laquelle l’entreprise prélève 20% avant de rétrocéder le reste aux crématoriums qui peuvent utiliser la somme comme bon leur semble.
Bref, un monde très opaque mettant en difficulté des familles déjà touchées par le chagrin suite à la perte d’un proche.
Notre dernier hors-série vient de sortir !
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— 60 Millions de consommateurs (@60millions) September 5, 2019