A l'aube de l'ultimatum européen pour approuver le CETA, la Belgique réunit ce soir le comité de concertation pour parvenir à une décision.
Les enjeux sont élevés aujourd’hui pour l’avenir du CETA, l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Union Européenne. Alors que le président du Conseil Européen, Donald Tusk, a donné comme ultimatum ce lundi soir pour que la Belgique prenne une décision, la Wallonie continue de s’y opposer. Le Premier ministre belge Charles Michel va réunir aujourd’hui le comite de concertation pour parvenir à un accord.
Un comité de crise face à l’ultimatum européen
Cette situation coince le gouvernement fédéral belge favorable au traité mais qui a besoin de l’accord de chacun des gouvernements régionaux pour l’accepter, chose que se refuse à faire la Wallonie. Actuellement la Belgique est le seul pays sur 28 qui n’a pas signé et son refus entrainerait la fin des négociations et du CETA.
Le premier ministre belge a donc décidé de réunir cet après-midi le comité de concertation, regroupant les principaux représentants régionaux des trois régions, les francophones, les néerlandophones et la germanophone, mais aussi le gouvernement fédéral. Le but est d’essayer de calmer la situation et d’obtenir un accord wallon. Charles Michel devrait également avoir une conversation téléphonique avec le premier ministre canadien Justin Trudeau et Donald Tusk pour confirmer où non la signature belge et le sommet de jeudi.
La Wallonie refuse toujours de signer
Le sommet entre l’UE et le Canada pour la signature du traité devrait se tenir jeudi 27 octobre mais l’heure tourne et la Wallonie continue de jouer la montre. Le président du parlement de Wallonie, André Antoine, affirmait encore ce lundi matin aux micros de la radio belge RTL : “Ce ne sera pas possible de respecter cet ultimatum. (…) Jamais le texte d’un traité n’a autant progressé mais ce ne sera pas suffisant”.
Même son de cloche chez le ministre-président de la Wallonie, région francophone de la Belgique qui compte 3,6 millions d’habitants. Il avait déploré cet ultimatum auprès de l’AFP via son porte-parole, selon lui “il n’est pas compatible avec le processus démocratique”. Il dit également ne pas vouloir “s’installer dans un timing contraignant”.