La Deutsche Bank face à une amende de 14 milliards de dollars pour la crise des “subprimes”
Les Etats-Unis ont décidé d'infliger une amende record à la Deutsche Bank. Ils réclament 14 milliards de dollars d'indemnités dans le cadre de sa participations à la crise des "subprimes".
Le Département américain de la Justice (DoJ) réclame à la Deutsche Bank une somme record de 14 milliards de dollars, soit 12,45 milliards d’euros, dans le litige qui les oppose depuis la crise des subprimes de 2008. Les Etats-Unis souhaitent mettre fin à l’enquête sur la vente trompeuse de titres adossés à des emprunts immobilier par la banque allemande.
Les Etats-Unis réclament 14 milliards à la Deutsche Bank
La crise des subprimes continue d’avoir des répercussions 8 ans plus tard, alors que la Deutsche Bank a confirmé la sanction américaine dans un communiqué jeudi 14 septembre : “Nous confirmons les spéculations des marchés que le DoJ a ouvert des négociations avec une demande de 14 milliards de dollars”. Mais la première banque allemande ne compte pas se laisser faire et précise : “Deutsche Bank n’a pas l’intention de solder ces potentielles requêtes civiles au montant proche du chiffre cité”.
Les négociations ont commencé et le DoJ attend une contre-offre, il s’agit là d’un montant préliminaire. La banque allemande espère bien payer une somme plus proche des amendes infligées aux autres grandes banques et elle a provisionné ses compte de 6,2 milliards de dollars dans le cadre de ces poursuites judiciaires.
Un montant record qui tombe mal
La somme réclamée est un record pour une banque étrangère alors que la banque américaine Goldman Sachs avait écopé de 5 milliards de dollars d’amende pour la même raison, tandis que Citigroup, JPMorgan Chase et Morgan Stanley cumulaient à eux trois près de 23 milliards de pénalités. En Europe BNP Paribas s’était acquitté de près de 9 milliards de dollars en 2014 dans une autre affaire, pour avoir violé des embargos américains.
Une amende qui tombe mal pour la Deutsche Bank, elle est actuellement en pleine restructuration marquée par des suppressions massives d’emplois et doit également doit renforcer ses fonds propres sous la pression des régulateurs. D’autres banques européennes sont aussi visées par les Etats-Unis, notamment Barclays, UBS, Credit Suisse et la Royal Bank of Scotland.