Scandale du CO2: Volkswagen promet de payer les surcharges fiscales
Le géant automobile Volkswagen, dans la tourmente après l’aveu de plusieurs tromperies, a confirmé vendredi être prêt à prendre en charge les surcoûts fiscaux générés par son mensonge sur les émissions de CO2 de 800.000 voitures.
«Le groupe Volkswagen se porte garant que les éventuelles surcharges fiscales seront compensées», a écrit le patron de la société, Matthias Müller, dans une lettre aux 28 ministres des Finances de l’Union européenne dont l’AFP a obtenu copie.
Volkswagen, déjà empêtré dans le scandale révélé en septembre des moteurs diesel truqués de 11 millions de voitures, a avoué en début de semaine que les émissions de dioxyde de carbone de 800.000 véhicules, dont 98.000 fonctionnant à essence, étaient plus élevées en réalité que sur le papier.
En Allemagne et dans plusieurs autres pays de l’UE, le coût de la vignette dont s’acquittent les automobilistes dépend du niveau de pollution de leur voiture: plus elles émettent de CO2, plus le propriétaire passe à la caisse.
Volkswagen va devoir rétablir la vérité du niveau d’émission dans les spécifications techniques des voitures concernées, ce qui va automatiquement augmenter la facture fiscale. Mais le ministre des Transports Alexander Dobrindt a exigé que les automobilistes ne soient pas pénalisés par le mensonge de Volkswagen, c’est-à-dire que c’est le constructeur qui devra s’acquitter de la différence.
«Volkswagen va informer les administrations fiscales de tous les pays des niveaux effectifs (d’émission) de CO2, dès qu’ils seront disponibles», écrit M. Müller, patron depuis quelques semaines du mastodonte automobile.
«Nous vous serions très reconnaissants de prendre au besoin les dispositions administratives ou légales nécessaires de manière à ce que les autorités fiscales ne facturent pas les surcharges à nos clients mais directement à Volkswagen», demande-t-il, présentant ses excuses pour «cette affaire extrêmement regrettable».