Sous-location : ce qu’il faut savoir pour louer son logement en toute légalité

Image d'illustration. Un couple découvre sa location aibnb en villeADN
La sous-location attire de nombreux locataires en quête de revenus complémentaires, mais elle est strictement encadrée par la loi. Autorisation du propriétaire, respect du bail et démarches administratives sont essentiels pour éviter sanctions financières et litiges juridiques.
Tl;dr
- L’autorisation écrite du propriétaire est obligatoire.
- Sous-location interdite dans le logement social sauf exceptions.
- Pour la location saisonnière, déclaration en mairie requise.
Sous-location : des règles strictes pour les locataires
La pratique de la sous-location, souvent envisagée par les locataires devant s’absenter temporairement, n’est pas sans contraintes. Si l’idée peut séduire pour alléger ses charges ou éviter un logement vacant, elle ne s’improvise pas. La loi encadre ce dispositif, avec des différences notables entre le secteur privé et le secteur social.
L’autorisation du propriétaire, passage obligé
D’emblée, il convient de rappeler que toute démarche de sous-location exige une autorisation écrite du propriétaire. Qu’il s’agisse de céder tout ou partie de son appartement à un tiers – même pour quelques semaines –, cette étape reste incontournable. En pratique, le locataire doit adresser une demande en bonne et due forme, précisant notamment le montant du loyer demandé (qui ne doit jamais excéder celui qu’il verse lui-même).
Si l’accord est donné, plusieurs éléments doivent être transmis au sous-locataire : la copie de l’autorisation écrite et celle du bail initial. À noter également que la période de sous-location ne saurait dépasser la durée restant à courir du contrat principal.
Parc social : une interdiction quasi absolue
Le cadre se resserre encore plus dans les logements gérés par les bailleurs sociaux. Dans ce cas précis, la sous-location totale est tout simplement proscrite. Un locataire qui contrevient à cette règle s’expose à une rupture immédiate du bail sur décision judiciaire. Cependant, quelques aménagements existent : il demeure possible d’accueillir une personne âgée ou adulte handicapé dans le cadre d’un contrat d’accueil familial.
Voici les principales différences à retenir selon la nature du logement :
- Secteur privé : sous-location possible avec accord écrit, strict respect du plafond de loyer.
- Secteur social : interdiction générale sauf accueil familial très encadré.
Location saisonnière : cadre légal renforcé
L’essor des plateformes telles que Airbnb ou Leboncoin a rendu populaire la sous-location ponctuelle, mais attention : même dans ce contexte, l’autorisation expresse du propriétaire reste indispensable. De plus, pour louer sa résidence principale en meublé touristique – quatre fois par an au maximum et moins de quatre mois au total –, il faut également effectuer une déclaration préalable auprès de la mairie concernée. Cette formalité donne lieu à la délivrance d’une référence unique à afficher obligatoirement sur chaque annonce.
Si la tentation de la sous-location demeure forte parmi les locataires en France, il vaut mieux se conformer scrupuleusement aux règles pour éviter toute mauvaise surprise juridique ou contractuelle.
